Emilie PICAVET

Les projets d’Émilie Picavet s’inscrivent dans une continuité où chaque création nourrit la suivante.
Elle développe une pratique pluridisciplinaire mêlant dessin, sérigraphie et travail en volume.
Formée au design textile, elle a d’abord exploré le tissu, puis le corps — perçu comme un réseau complexe de fils, de fibres et de ramifications : veines, artères, racines.

Ce tissage organique, à la fois fragile et structuré, devient pour elle une métaphore du cycle de la vie et de l’unicité de chaque être.
À travers ses œuvres, Émilie Picavet cherche à rendre perceptible cette complexité, à révéler l’invisible par des formes et des tracés qui traduisent son propre cheminement.
L’œuvre devient alors un espace de dialogue entre intériorité et extériorité.

Son regard est guidé par une sensibilité au textile, mais son approche dépasse toute lecture strictement féminine.
Elle s’ancre dans une réflexion sur le corps et l’esprit — universels, indissociables, vivants.
Ses œuvres invitent à une lecture sensible, à une résonance intime avec la mémoire.
Elles ouvrent un champ d’interprétation où le spectateur tisse, à son tour, son propre lien avec l’œuvre.

La relation à l’autre occupe une place essentielle dans la démarche d’Émilie Picavet.
Chaque présentation offre la possibilité d’une rencontre, d’un écho personnel : le spectateur peut y projeter ses expériences, ses souvenirs, ses empreintes intimes.
Ces échanges nourrissent sa recherche et enrichissent ses pistes de création.

En parallèle, elle conçoit des dispositifs artistiques favorisant l’expression et la créativité auprès de différents publics — enfants, adolescents, adultes.
Ces projets participatifs donnent naissance à des œuvres collectives qui prolongent son univers et affirment la dimension sociale de sa pratique.

Qu’elle soit individuelle ou collective, la démarche d’Émilie Picavet investit l’espace et propose de nouvelles perspectives in situ, en déployant une réflexion à la fois sensible et partagée sur le tissu vital qui relie les êtres.

L’instant présent et le réel font également partie de son champ de recherche.
La performance s’est imposée comme une prolongation naturelle de son travail.
Cet acte éphémère interroge la relation au corps et à l’action, mettant à l’épreuve le geste artistique dans un dialogue constant avec la réalité.

Aujourd’hui, les œuvres d’Émilie Picavet, de plus en plus grandes, appellent un espace à leur mesure.
Elle recherche un lieu capable de les accueillir et de les mettre en valeur, afin d’offrir au public une expérience sensible, immersive et vivante — à la hauteur du dialogue qu’elles instaurent.